Portail et soleil

Le portail de L’Artrium : Un vitrail poétique vers l’Imaginaire

English version follows below.

La rue de Rouville, avec ses portes cochères, vestiges d’une époque lointaine, respire encore l’âme du village d’Hochelaga. Notre maison, entourée de ses dépendances au statut semi-commercial, a su préserver l’ouverture de sa cour intérieure, offrant un espace dégagé, un luxe rare en pleine ville. 

Diéguez

Cet espace, ponctué de sculptures nées de mes mains, semble chuchoter aux passants, les invitant à s’arrêter, à contempler, et à laisser leurs pensées s’égarer dans un voyage intérieur.

En 2016, désireux de sublimer l’espace séparant la maison de l’atelier, j’ai entrepris de créer une sculpture monumentale qui viendrait ancrer notre lieu dans un dialogue esthétique et symbolique. 

Inspirée par une suggestion de Gaétane, ma compagne et épouse, cette œuvre a pris le nom évocateur de L’Artrium, un nom qui porte en lui l’idée d’une passerelle entre l’art, la lumière et l’esprit.

L'ARTRIUM

Cette sculpture, que je considère comme une véritable porte cochère symbolique, s’élève fièrement sur une largeur de 17 pieds et une hauteur de 12 pieds. Son ouverture centrale, mesurant 8 pieds de large sur 8 pieds de haut, est fermée par deux panneaux coulissants, rappelant les portes des granges d’autrefois tout en affirmant une modernité géométrique.

L’ensemble repose sur une structure tubulaire élégante et solide, soutenant un réseau complexe de fines tiges d’acier qui s’entrelacent pour former une grille harmonieuse et équilibrée.

Mais ce qui donne à cette œuvre toute sa force poétique et sa résonance émotionnelle, ce sont les quelque 200 carrés acryliques qui ornent sa trame. Chacun de ces carrés, tel un éclat de vitrail baigné de lumière, a été gravé avec soin : des mots, des phrases, des illustrations, chacun porteur d’une parcelle de vie, d’une histoire, d’un souvenir ou d’une pensée. 

Ces fragments colorés, suspendus dans un ordre apparemment aléatoire mais subtilement orchestré, composent une mosaïque vibrante, une célébration de la diversité humaine et de l’imagination.

Lorsque les rayons du soleil traversent ce voile poétique, ils projettent une danse de lumières et de couleurs sur le sol, un kaléidoscope mouvant qui évolue au fil des heures et des saisons. Cette chorégraphie lumineuse invite à la contemplation, offrant un instant suspendu où l’âme peut se laisser emporter par les murmures silencieux des couleurs et des mots.

Portail poétique au soleil

L’Artrium est plus qu’une sculpture : c’est un lieu de passage, une invitation à franchir une frontière entre le tangible et l’intangible, entre le quotidien et le rêve.

Chaque carré, dans sa simplicité apparente, devient un microcosme, une ouverture sur un univers où se croisent des mémoires personnelles, des récits collectifs, et des fragments d’imaginaire.

Contrastes

Pour moi, cette œuvre symbolise l’essence même de la création : assembler des fragments épars, relier des éléments disparates pour donner naissance à une unité nouvelle, à une vision qui transcende le visible. 

L’Artrium, à sa manière, est une porte ouverte sur l’infini, un espace où chacun peut se perdre pour mieux se retrouver, où chaque regard peut y projeter ses propres rêves et interprétations.

Bandeau WEB 1

The Artrium Portal: A Poetic Stained Glass to the Imaginary

Rouville Street, with its carriage doors, remnants of a bygone era, still breathes the soul of the Hochelaga village. Our house, surrounded by its semi-commercial outbuildings, has preserved the openness of its inner courtyard, offering a rare luxury in the heart of the city: an unobstructed space. 

Dieguez  And

This area, dotted with sculptures born from my hands, seems to whisper to passersby, inviting them to pause, contemplate, and let their thoughts wander on an inner journey.

In 2016, eager to elevate the space separating the house from the workshop, I embarked on creating a monumental sculpture to anchor our place in an aesthetic and symbolic dialogue. 

Inspired by a suggestion from Gaétane, my partner and wife, this work took on the evocative name L’Artrium, a name that carries the idea of a bridge between art, light, and the spirit.

L'ARTRIUM

This sculpture, which I consider a symbolic carriage door, rises proudly with a width of 17 feet and a height of 12 feet. Its central opening, measuring 8 feet wide by 8 feet high, is framed by two sliding panels, reminiscent of old barn doors while asserting a geometric modernity. 

The whole rests on an elegant and sturdy tubular structure, supporting a complex network of thin steel rods that intertwine to form a harmonious and balanced grid.

But what gives this work its poetic strength and emotional resonance are the approximately 200 acrylic squares that adorn its framework. Each square, like a fragment of stained glass bathed in light, has been carefully engraved with words, phrases, or illustrations, each carrying a piece of life, a story, a memory, or a thought. 

These colorful fragments, suspended in an apparently random yet subtly orchestrated order, form a vibrant mosaic, a celebration of human diversity and imagination.

Portail poétique au soleil

When sunlight passes through this poetic veil, it casts a dance of light and color onto the ground, a shifting kaleidoscope that evolves with the hours and seasons. 

This luminous choreography invites contemplation, offering a suspended moment where the soul can be carried away by the silent whispers of colors and words.

L’Artrium is more than a sculpture: it is a place of passage, an invitation to cross a boundary between the tangible and the intangible, between the everyday and the dream.

 Each square, in its apparent simplicity, becomes a microcosm, an opening to a universe where personal memories, collective stories, and fragments of the imaginary intersect.

Contrastes

For me, this work symbolizes the essence of creation: assembling disparate fragments, connecting diverse elements to give birth to a new unity, a vision that transcends the visible. 

L’Artrium, in its own way, is a door open to the infinite, a space where one can lose themselves to better find themselves, where every gaze can project its own dreams and interpretations.

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©2025 Leopol Bourjoi

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