Notice: Function _load_textdomain_just_in_time was called incorrectly. Translation loading for the kleo domain was triggered too early. This is usually an indicator for some code in the plugin or theme running too early. Translations should be loaded at the init action or later. Please see Debugging in WordPress for more information. (This message was added in version 6.7.0.) in /homepages/17/d721605258/htdocs/clickandbuilds/bourjoi/wp-includes/functions.php on line 6114

Deprecated: Unparenthesized `a ? b : c ? d : e` is deprecated. Use either `(a ? b : c) ? d : e` or `a ? b : (c ? d : e)` in /homepages/17/d721605258/htdocs/clickandbuilds/bourjoi/wp-content/themes/kleoold/kleo-framework/lib/function-core.php on line 570

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /homepages/17/d721605258/htdocs/clickandbuilds/bourjoi/wp-includes/functions.php:6114) in /homepages/17/d721605258/htdocs/clickandbuilds/bourjoi/wp-content/plugins/post-views-counter/includes/class-counter.php on line 913
Par l’art, nous devenons / Through art, we become. – BOURJOI
Vignette du jour à l'Atrium, l'atelier d'art de Bourjoi

English version follows below

L’art n’est pas un simple ornement de la vie humaine ; il est le processus même par lequel l’hominidé du Paléolithique est devenu un être humain. Sans cette transformation, sans ce saut qualitatif dans l’imaginaire, il ne serait resté qu’un artisan habile, maîtrisant des techniques mais incapable d’accéder à une dimension symbolique et transcendante. Car si l’art se réduit à un savoir-faire esthétique, à un plaisir sensoriel dénué de portée réflexive, il ne mérite alors d’être appelé ainsi que par abus de langage.

Nous vivons dans un monde où l’art est à la fois omniprésent et vidé de sa charge subversive. Ce qui se dit de l’art ne me satisfait pas. Les discours dominants, qu’ils soient traditionnels, modernistes ou contemporains, tentent de l’encadrer, de le justifier selon des logiques qui me semblent insuffisantes. L’art ne se définit ni par son marché, ni par ses institutions, ni même par ses manifestes successifs. Il se définit par sa fonction première : celle de donner forme à l’expérience humaine et de projeter l’humain au-delà de lui-même.

La véritable nature de l’être humain n’est ni purement biologique, ni seulement sociale : elle est psychique. Nous ne sommes pas seulement des corps, nous sommes des structures imaginantes, des êtres qui se construisent dans et par le langage, les images, les symboles. L’imagination est le socle sur lequel repose notre humanité, et l’art en est la manifestation la plus essentielle.

Créateur de culture, l’artiste est chercheur d’Être, de sens et de conscience. Son rôle ne se limite pas à la production d’objets esthétiques ; il est celui qui interroge, qui questionne, qui façonne l’univers mental et sensible dans lequel nous nous découvrons humains. L’art ne s’inscrit pas dans un simple processus décoratif : il édifie l’univers culturel où se forge notre subjectivité.

Là où la science décrit, où la technique transforme, où la politique organise, l’art invente. Il ne se limite pas à reproduire le monde, il crée un espace où l’humain peut se penser, se projeter, se redéfinir. L’artiste, dans cette perspective, n’est pas un producteur d’objets culturels destinés à un marché ou à une institution. Il est un vecteur d’humanisation, un agent du passage de l’être biologique à l’être symbolique. Sans les artistes, nous en serions réduits à jouer de notre humanité à l’oreille, privés de cette cartographie sensible qui nous permet de nous orienter dans le monde.

Si l’art est si central dans la formation de la subjectivité humaine, alors il est aussi un enjeu politique majeur. La culture est plus qu’un simple agrégat de traditions et de références : elle est la voie de l’humanisation, et l’art en est le véhicule principal. Cette distinction est essentielle, car elle éclaire les tensions qui traversent nos sociétés : qui contrôle les représentations, qui légitime ou délégitime les formes d’expression artistique, qui impose des canons de perception et de pensée ? L’art véritable n’est pas qu’un espace de contemplation, il est un champ de lutte.

Il est impérieux, aujourd’hui plus que jamais, de dire pourquoi il en est ainsi, d’expliquer comment et par quels mécanismes l’art structure notre être au monde. Nous vivons une époque où l’image et le langage sont omniprésents, mais souvent détournés, instrumentalisés, réduits à des objets de consommation. L’art qui se soumet à cette logique perd son potentiel émancipateur et devient une simple marchandise culturelle.

L’être humain ne devient Être et Humain que lorsqu’il se pense comme tel, et cela ne peut se faire que dans l’imaginaire, dans le récit que nous construisons sur nous-mêmes. L’art est ce récit. Il est la mémoire et l’anticipation, il est le miroir et la projection, il est le véhicule de l’expérience humaine en dehors du biologique et du purement fonctionnel.

Se priver d’art, ou le réduire à un simple divertissement, c’est nier la dimension la plus essentielle de l’humain : sa capacité à se transcender lui-même. C’est pourquoi défendre l’art, lui redonner sa puissance d’évocation et de transformation, n’est pas seulement un enjeu esthétique, mais une nécessité existentielle et politique.

Bandeau séparation
Vignette du jour à l'Atrium, l'atelier d'art de Bourjoi
Vignette du jour à l’Atrium, l’atelier d’art de Bourjoi

Through art, we become

Art is not merely an ornament of human life; it is the very process through which the Paleolithic hominid became a human being. Without this transformation, without this qualitative leap into the realm of imagination, our ancestors would have remained skilled craftsmen, mastering techniques yet unable to access a symbolic and transcendent dimension. If art were merely an aesthetic craft, a sensory pleasure devoid of reflective depth, it would scarcely deserve the name.

We live in a world where art is both omnipresent and stripped of its subversive power. What is said about art does not satisfy me. The dominant narratives—whether traditional, modernist, or contemporary—attempt to define, justify, or contain it within frameworks that seem inadequate. Art is neither defined by its market, its institutions, nor its successive manifestos. It is defined by its fundamental function: to give shape to human experience and to project humanity beyond itself.

The true nature of the human being is neither purely biological nor merely social; it is psychic. We are not just bodies; we are imagining structures, beings who construct ourselves in and through language, images, and symbols. Imagination is the foundation upon which our humanity rests, and art is its most essential manifestation.

As a creator of culture, the artist is a seeker of Being, meaning, and consciousness. Their role is not limited to producing aesthetic objects; they are the ones who question, challenge, and shape the mental and sensory universe in which we recognize ourselves as human. Art is not merely decorative; it builds the cultural landscape where our subjectivity is forged.

Where science describes, where technology transforms, where politics organizes, art invents. It does not merely reproduce the world—it creates a space where human beings can think, project, and redefine themselves. The artist, in this perspective, is not merely a producer of cultural commodities meant for a market or an institution. They are a vector of humanization, an agent of the transition from biological existence to symbolic being. Without artists, we would be left to improvise our humanity by ear, deprived of the sensitive cartography that allows us to navigate the world.

If art is so central to the formation of human subjectivity, then it is also a major political issue. Culture is more than just a collection of traditions and references—it is the path to humanization, and art is its primary vehicle. This distinction is essential because it sheds light on the tensions that run through our societies: who controls representation? Who legitimizes or delegitimizes artistic expression? Who imposes the norms of perception and thought? True art is not just a space for contemplation—it is a battlefield.

Now more than ever, it is crucial to explain why this is so and to articulate how and through what mechanisms art structures our relationship to the world. We live in an era where images and language are ubiquitous, yet they are often distorted, instrumentalized, and reduced to mere consumer goods. Art that submits to this logic loses its emancipatory potential and becomes nothing more than a cultural commodity.

The human being only becomes Being and Human when they conceive of themselves as such, and this can only happen within the imagination, within the narratives we construct about ourselves. Art is that narrative. It is memory and anticipation, it is mirror and projection, it is the vehicle of human experience beyond the biological and the purely functional.

To deprive ourselves of art, or to reduce it to mere entertainment, is to deny the most essential dimension of humanity: our capacity to transcend ourselves. This is why defending art, restoring its evocative and transformative power, is not merely an aesthetic issue—it is an existential and political necessity.

©2025 Leopol Bourjoi bourjoi.com

CONTACT US

We're not around right now. But you can send us an email and we'll get back to you, asap.

Sending

Log in with your credentials

Forgot your details?