Marcel Plamondon un ami Facebook me demandait ce matin si la nature de l’oeuvre d’art était en soi sociale. Voici le commmentaire que j’en ai fait:
Il y a comme en tout deux dimensions au terme oeuvre. Il y a l’objet livré à l’entropie, ce qui est peu de choses et l’intention, le sens de l’oeuvre. En ce qui a trait au sens, il peut aussi n’être qu’apprentissage de geste ou démonstration de capacité du geste. Comme dans : « je le fais parce que je le peux » comme l’enfant qui apprend à marcher? Il marche parce qu’il en a le désir et il en a le désir parce que son corps en a l’exigence qui est la même pour tous. L’artiste peut également faire de l’art comme on apprend à regarder et à voir bien ce que l’on regarde. D’ailleurs essentiellement l’imagination ne servirait qu’à cela : bien voir ce qu’il y a à voir. Ou disons en faire une image fidèle. L’art se contente souvent de ne faire que cela : montrer que l’artiste voit bien. Montrer qu’il a réussi sa leçon. Le style n’est souvent que variations mineures dans le « bien voir ». Bien voir et bien faire ce qui semble représenter l’art ne suffit pas à faire de l’art. La science regarde aussi le réel avec beaucoup d’attention. La réalité humaine surtout doit importer à l’art. Il ne faut surtout pas oublier les émotions qui sont le langage sous-jacent à tous les langages et le vocabulaire permettant de décoder tous les comportements humains depuis que les mammifères participent à la vie confrontée à la mise en conscience de la réalité. Il y a à le trouver, à le voir, à l’exprimer, à le décoder et dans le meilleur des cas le mettre en forme jusqu’à ce qu’il devienne une nouvelle manière d’être humain. Lorsqu’il parvient à faire de la culture et que cette culture devient manière d’être humain, l’art devient un art véritable et devient une oeuvre transformatrice. ;-)?(-: