Qu’y a-t-il eu de déterminant lors des dernières élections fédérales hormis le ridicule de Stéphane Dion ? Qu’y a-t-il de plus déterminant actuellement que le ridicule de la vidéo de Stéphane Dion?

Au Québec ce matin, samedi 06 décembre 2008, le journal La Presse présentait en première page les chiffres des intentions de vote des Québécois. Il me semble que si nous placions côte à côte un portrait du statut social des candidats, nous retrouverions probablement la même courbe statistique.

Que dit-on de Jean Charest et de Pauline Marois? Pourtant, uniquement les sommes qu’Ottawa doit verser à Jean Charest en pension en font un homme plusieurs fois millionnaire. Comment se fait-il qu’il ne soit pas, comme madame Marois, jugé arriviste? Mario Dumont est comme Jean Charest, devenu très jeune député et mieux encore chef de parti politique. Pourtant, il est loin de pouvoir jouir de ses galons. Quel est le statut d’une femme à la tête du parti Québécois? Est-il très éloigné de celui d’André Boisclair dont nous connaissions tous l’orientation sexuelle? Plus les efforts de Mario Dumont sont prononcés pour répondre aux attentes populaires, plus il fait, disons peuple, et plus les intentions de vote pour son parti baissent.

Alors, sans en faire une étude formelle ou une thèse de doctorat ou même aligner les paragraphes, toujours selon les principes d’Occam, je pose la question : se pourrait-il qu’après que tout a été dit, les élections se limitent à l’approbation du statut social des candidats?

Les paléoanthropologues nous disent que la capacité cérébrale des primates se limite – ou est aussi grande, c’est selon l’optique – à ce qui est nécessaire pour former un groupe fonctionnel d’individus. Nos capacités cérébrales, même si nous en faisons autre chose, ne serviraient naturellement qu’à la socialisation.

Les Bonobos, qui nous ressemblent encore plus que le Chimpanzé, possèdent une capacité cérébrale leur permettant de former des liens conséquents avec vingt à trente individus.

L’être humain aurait une capacité cérébrale lui permettant de former des liens avec deux cent à trois cent individus. Un plus grand nombre ne serait qu’extrapolation des capacités.

Certaines études en génétique semblent démontrer que la longévité humaine serait étroitement associée au statut social. Les études démontrent qu’à statut économique égal, les détenteurs de prix Nobel vivent deux à trois ans plus longtemps que les détenteurs d’un Oscar. Bref, surtout en période de crise, ce qui compte le plus pour les individus et les groupes humains serait le statut social.

Je répète donc la question : se pourrait-il qu’après que tout a été dit, les élections se limitent à l’approbation du statut social des candidats?

Le statut social étant l’ensemble des capacités d’un citoyen à maîtriser la réalité que nous recherchons tous. Un état se traduisant également en «leadership», en charisme et en réussite sociale qui peut être distribuée, qu’on peut par procuration emprunter. Le gibier que le chasseur-cueilleur nous offre.

Contredisant toutes nos prétentions à l’intelligence et à la raison, je trouve très difficile de souscrire à cette thèse. Pourtant, nous savons tous que l’organe cérébral que nous portons ne sert pas à faire de nous des êtres intelligents ou raisonnables, mais à faire de nous des organismes vivants qui ont à survivre et surtout à se reproduire dans un environnement incertain.

©2024 Leopol Bourjoi bourjoi.com

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