Paradigme pétrolifère

En page A27 de La Presse de mercredi le 11 juin 2008. Monsieur Alain Dubuc semble se désoler de nos réactions considérées excessives devant le prix de l’essence. Il écrit « Le véritable choc ne provient pas de l’impact sur les finances personnelles. Il est de nature psychologique et sociologique ».

J’enseigne au secondaire en adaptation scolaire. Tous les jours, je le constate. Lorsque nous cessons d’êtres instinctifs nous devenons psychiques? Nous sommes l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes, de notre rencontre avec l’autre, le nous et notre environnement. Notre rapport au réel est essentiellement fait de perceptions subtiles à la fois émergentes et synergiques.

En 1962, à douze ans j’étais en septième année à l’école primaire Champlain qui était située en face des actuels quartiers généraux de la Sureté du Québec.

Très fréquemment à la fin des classes, à 16 h, je me rendais à la bibliothèque de l’école de filles située sur mon chemin entre l’école Champlain et la maison.

La bibliothèque scolaire était divisée en deux parties. La première partie était réservée aux petits et l’autre aux élèves plus âgés. J’avais réussi à me glisser du côté des grands et à emprunter des livres portant sur la physique atomique, l’astronomie, l’archéologie, l’anthropologie, etc. La bibliothécaire ne me permettait d’emprunter les livres des grands qu’après m’avoir questionné sur le contenu des livres que je rapportais. C’était ma monnaie d’échange. Je devais prouver que je lisais les livres difficiles et que je comprenais un peu leur contenu.

Plusieurs livres portaient sur les sciences et techniques. De grand format, ils étaient illustrés de représentations et de vues de coupes d’installations et de processus technologique.

Je me souviens très bien y avoir contemplé d’excellentes illustrations sur la pétrochimie. On y voyait des vues de coupes des nappes de pétrole souterraines en passant par les tours (Derricks) d’extraction, les raffineries et leurs tours d’hydrocraquage effectuant la transformation en différentes essences, huiles et gaz. Ces produits étaient par la suite livrés aux stations d’essence et usines de transformation.

Les ingénieurs d’il y a plus de quarante ans croyaient qu’il ne restait, selon les méthodes d’extractions et les réserves connues à l’époque, du pétrole que pour une quarantaine d’années.

La planète a mis 100 millions d’années à former les nappes de pétroles; nous les aurons épuisées en 100 ans. Un million de fois plus rapidement que la planète peut les produire et on appelle ça progrès technologique.

©2024 Leopol Bourjoi bourjoi.com

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