Cela revient à nous dire qu’entre les élections, la démocratie canadienne ne marche pas. Lors de son dernier mandat, Stephen Harper a dirigé le Canada comme si c’était sa petite PME avec seulement 124 députés sur un total de 308. Est-ce que cela veut dire que les 184 députés formant l’opposition ne servaient à rien? Une bande de nonos? Ou est-ce que cela signifie que la démocratie canadienne n’a de chance d’être réellement démocratique que lorsque le parti au pouvoir est minoritaire?
En page 6 de La Presse de samedi 4 octobre 2008, André Pratte croit nous expliquer qu’alors même les Québécois réussissent avec brio partout sur la planète, ils ne sont pas prophètes en leur « pays » et se contentent d’être simples spectateurs à Ottawa. Personnellement je préfère être minoritaire ensemble avec le Bloc que minoritaire dilué dans le PCC.
Même sans mandat à présenter, comme le précise Vincent Marissal en page A7 de La Presse de samedi 4 octobre 2008, Stephen Harper a amorcé la campagne électorale actuelle en espérant obtenir, semble-t-il pour sa gloire personnelle, la majorité parlementaire avec 40 % des votes de 60 % de l’électorat. Soit un total de 24 % du nombre absolu des électeurs potentiels. Stephen Harper serait donc le PDG de la PME canadienne tout en ne représentant qu’une minorité de citoyens.
Le Canada n’ayant pas, contrairement à ce qui s’est passé aux États-Unis d’Amérique, été fondé par les Canadiens, il est inévitable que sa carte électorale ressemble plus à une courtepointe qu’à l’unifolié.
Pour que nous n’ayons pas dans six mois à dire : « J’ai jamais voté pour ça! »
Puisqu’au Canada, il semble que les élections représentent le seul moment pour faire entendre sa voix, profitons-en pour montrer que nous ne sommes pas que des spectateurs en retournant Stephen Harper d’où il vient et votons pour le Bloc qui, lui, nous représente réellement.